Pourquoi sommes-nous contre le "choc des savoirs" ?...

Pourquoi sommes-nous contre le "choc des savoirs" ?

– Contre les groupes de niveaux

Car ce n’est pas bon pour les élèves. Tous les enseignants le savent, toutes les études le disent.
Ce n’est pas bon pour les élèves jugés «  en difficultés  », cela les dévalorise et les enferme dans une image de «  mauvais  ».
Ce n’est pas bon pour les élèves jugés «  bons  », le groupe-classe est un élément essentiel de socialisation. De plus, pour organiser ces groupes, les établissements devront prendre des moyens ailleurs : disparition des groupes réduits en mathématiques, français, sciences…qui existent aujourd’hui  : heures de latin, de chorale, projets pédagogiques, heures de soutien, aides aux devoirs...
Cela va désorganiser les établissements. Ils ne réussiront jamais, avec 700 millions d’euros supprimés cette année pour l’Éducation nationale, à mettre en place une réforme toxique.

– Contre le port de l’uniforme

... et le SNU - service national universel
Car c’est coûteux et inutile : des milliards d’euros pour le SNU et pour l’uniforme.
Car nous voulons que nos enfants deviennent des citoyens libres et éclairés et non des petits soldats soumis.
Car nous voulons l’égalité et la justice sociale, et non un uniforme cache-misère.

– Contre le tri des élèves

Brevet transformé en examen de passage pour le lycée, groupes de niveaux, redoublement imposé aux parents...
Ce système de tri des élèves va en réalité placer des enfants en difficulté sur des voies de garage, leur coller l’étiquette de «  mauvais élève  ». Loin de les aider, cela les enfermera.
Ce tri des élèves va imposer des évaluations dès la primaire. Le ministère prévoit déjà de refaire tous les programmes, d’imposer des manuels dans ce but. Standardiser pour mieux trier. Les enseignants de CM2 et les directions porteront la responsabilité de répartir les élèves dans les trois groupes de niveaux (faible, moyen et fort).
Nous voulons nos enfants épanouis dans une école de la coopération et de la solidarité, pas des enfants en souffrance dans une école de la compétition et du tri.

Pourquoi sommes-nous pour le "choc des besoins" ?

– Pour des absences remplacées

Car nos enfants perdent plus d’une année de scolarité en absences non remplacées. Quelques heures, quelques jours, semaines ou mois...
Les profs ont le droit d’être absents, nos enfants ont le droit d’avoir un prof  !
Nous exigeons le remplacement dès la 1re heure si l’absence est prévue, dès la 2e heure si elle est imprévue.

•  5 000 postes à créer

– Pour des profs formés

Car l’Etat organise la pénurie des profs dans le 93 pour pouvoir dépenser moins : il recrute pour nos enfants des personnels non formés qu’il paye moins (contractuels).

•  Nous voulons pour nos enfants des profs formés et titulaires.
  En 2010, la suppression de la formation rémunérée a entraîné la pénurie de profs.
•  Nous voulons le retour à une formation rémunérée facilitant l’accès des classes populaires à l’enseignement.

– Pour une vie scolaire renforcée

Car les CPE, surveillants (AED) assurent un environnement apaisé. C’est nécessaire aux apprentissages. Un enfant qui se sent mal à l’école (harcèlement, manque d’adultes de confiance...) ne peut apprendre correctement.

•  1 145 postes en plus

Pour un médico-social complet

Car les assistantes sociales, les médecins scolaires, les infirmières et les AESH (accompagnantes des élèves en situation de handicap) manquent cruellement.

• 2 200 AESH formées en plus

Pour des bâtiments rénovés
Car les bâtiments sont souvent dégradés. Responsables ? La région (lycées), le département (collèges) et la ville (écoles). Et l’État, garant de la scolarisation.

• un plan de rénovation financé par les collectivités et l’État

Pour aller plus loin

• Et si les parents avaient enfin une vraie place à l’école... La «  coéducation  » reste largement illusoire. Dans la réalité, les parents demeurent la 5e roue du carrosse.
• Et si les enfants y apprenaient à devenir des citoyens et non des enfants «  sages  »... Si la discipline n’était pas leur seul rapport... S’ils participaient à la vie de l’école...
• Et si les savoirs manuels et techniques étaient inclus dans les apprentissages et non réservés à ceux qui échouent... Si le collège unique était un collège pour tous...